En cet après-midi du 02 juillet 2021, dans une des salles de l’Ecole supérieure polytechnique de la Jeunesse, l’ambiance était si studieuse que les occupants ne prêtaient pas grande attention au visiteur qui s’y annonçait. Tant ils étaient absorbés à la tâche.
Se sont donné rendez-vous en ces lieux acteurs du monde professionnel, professeurs de lycées et étudiants évoluant tous dans le domaine ô combien d’avenir des énergies renouvelables, notamment le solaire. Et le chef d’orchestre de tous ces apprenants est notre compatriote Arouna Darga, enseignant – chercheur de Sorbonne-Université et au Laboratoire GeePs-CentraleSupelec, venu de France. Il est un spécialiste international de l’énergie solaire photovoltaïque et co-fondateur de la société DARGATECH qui a contribué à la réalisation de l’atelier.
La formation est éminemment pratique, puisqu’elle consistait en la conception et la fabrication sur un support en bois d’un module solaire avec des spécifications précises sur les valeurs de tension et d’intensité de courant. Mis à part les cellules photovoltaïques que le formateur a apportées avec lui, tous les autres matériaux (bois, colle…) sont achetés sur le marché local.
« En fabriquant les modules solaires eux-mêmes, les participants, non seulement apprennent en profondeur la technologie photovoltaïque, mais aussi s’approprient la technologie. Par ailleurs, les apprenants comprendront quels sont les points importants de la qualité. Quand on n’a jamais soi-même conçu un objet on n’a pas une idée précise de sa valeur », a fait remarquer le formateur qui faisait le tour des groupes de travail.
L’objectif étant que la trentaine de participants venus de Ouagadougou et de l’intérieur du pays (Bobo, Boulsa…) puissent à leur tour transmettre leur savoir à leurs élèves ou à leurs étudiants à travers l’élément qu’ils ont fabriqué de leurs propres mains. Pour la suite, d’autres ateliers, où les participants fabriqueront cette fois-ci, des lampes solaires rechargeables et autres systèmes, sont en cours de préparation.
Et ce n’étaient pas les apprenants Fatoumata Dicko et Arthur Thiombiano qui diront le contraire. Ingénieur en Energies renouvelables à la Coopération autrichienne qui s’investit dans l’accompagnement de lycées techniques et professionnels au Burkina Faso dans la mise en place de formations en énergies renouvelables, la première citée attend beaucoup de cet apprentissage qu’elle compte répercuter chez les encadreurs d’enseignants qui à leur tour transmettront le savoir engrangé aux élèves. Pour le second, quant à lui étudiant en master II en Energies renouvelables et Efficacité énergétique à ESUP-Jeunesse, son grand espoir est que ce genre de formation puisse permettre d’améliorer le rendement des plaques solaires, jusque-là pas assez optimum à ses yeux.
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